Impression globale | 9.0 |
Histoire/scénario | 9.0 |
Acteurs | 8.0 |
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Synopsis : Bien qu'en phase terminale d'un cancer, la jeune et jolie Annabel Cotton est animée d'un amour profond de la vie et de la nature. De son côté, Enoch Brae a cessé d'avoir envie de faire partie du monde depuis que ses parents sont tragiquement morts dans un accident. Lorsque ces deux êtres à part se rencontrent à un enterrement, ils se découvrent d'étonnants points communs. Pour Enoch, dont le meilleur ami se trouve être le fantôme d'un pilote de guerre kamikaze, et Annabel, qui voue une fascination à Charles Darwin et à la vie de toute créature, c'est le début d'une relation exceptionnelle. En apprenant la mort imminente d'Annabel, Enoch propose de l'aider à vivre ses derniers jours avec intensité, au point de défier le destin, les traditions et la mort elle-même.
Réalisateurs : Gus Van Sant · Casting : Mia Wasikowska (Annabel Cotton), Henry Hopper (Enoch Brae), Ryo Kase (Hiroshi Takahashi)
Restless était, au départ prévue pour être un recueil de nouvelle, mais sous la pression, intuitive de la sublime Bryce Dallas Howard, Gus en a fait un scénario, et je dois l'avouer que s'en est bien mieux comme ça.
Le dernier de la cuvée Van Sant est purement et simplement un bijou.
Un mélodrame sans être filmé de la sorte.
Preuve il en est de par sa filmographie excellente, Gus Van Sant est un excellent conteur et un scénariste de qualité.
Personne aujourd'hui ne filme mieux l'adolescence que lui.
L'histoire est basique pourtant, mais difficile : une fille mourante rencontre un garçon fasciné par la mort.
Tim Burton aurait adorer ce pitch de départ, même si plus d'un réalisateurs se seraient cassés la gueule avec un tel scénario.
Mais au lieu d'éviter de tomber dans le piège des films romantiques et dramatiques du genre, Gus nous livre un film tout en poésie, traitant plus de la vie et de sa beauté plus que de la mort.
Deux adolescents, en marge de leur génération, et loin des clichés habituels, enfin!
Pas de pathos, pas de sentimentalisme abusif, pas de voyeurisme, l'histoire est toujours sur le fil du rasoir, et nous fait bien comprendre qu'il ne faut gâcher aucun instant de la vie, et encore plus lorsque l'on est condamné.
Une heure trente minutes d'un habile mélange entre la dureté de l'épreuve vécue par les deux adolescents et à la fraîcheur des premiers amours.
Le jeu des acteurs respire la joie de vivre, la pureté, et les protagonistes ont cette fausse naïveté éclairée qui les rend très attachants et touchant.
Un regard suffit pour être convaincue par leur passion.
Porté par deux acteurs fabuleux Henry Hopper (Étonnant, touchant, ce petit a de l'avenir à Hollywood, il est aussi intense que son père.), Mia Wasikowska (Tout simplement sublime, elle irradie le film de son talent et de sa beauté, elle est l'une des meilleurs jeune actrice du moment) mais aussi le génial Ryo Kase (Drôle et plein de justesse) portent cette superbe épreuve de force, magique, poétique, ensorcelant.
Danny Elfman est la cerise sur ce magnifique gâteau, sa musique est une touche de fantaisie et de légèreté dans les instants les plus graves.
En somme, ce nouveau film de Van Sant est une poésie rafraichissante et intemporel, a voir et a revoir sans déplaisir.
Je pense que tu as quasi résumé ma pensée!
Bien sûr, je ferai ma critique, mais avant tout, j'aimerai réagir face à ton point de vue concernant le jeu des acteurs.
Bon, il n'était pas mauvais, loin de là, mais j'ai trouvé Henry Hopper un peu... froid. Il était souvent trop figé. Il manquait d'expression.
Ceci dit, peut être que le personnage du recueil en est de la sorte?