Date de sortie : 14 octobre 2015 · Durée : 94 min · Liste : Film 2015
Impression globale | 5.5 |
Histoire/scénario | 5.5 |
Acteurs | 7.0 |
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Synopsis : Professeur de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Il a le sentiment que quoi qu’il ait entrepris - militantisme politique ou enseignement - n’a servi à rien. Peu de temps après son arrivée dans l’université d’une petite ville, Abe entame deux liaisons.
Réalisateurs : Woody Allen · Casting : Joaquin Phoenix, Emma Stone, Jamie Blackley, Parker Posey, Joe Stapleton, Nancy Carroll, Allison Gallerani, Brigette Lundy-Paine, Katelyn Semer, Betsy Aidem
Un film inventif, léger et "mortel", comme souvent avec Woody Allen.
Loin d'être son meilleur film, pas de "magie" et surement moins drôle et piquant que d'autres, mais avec indéniablement un talentueux travail d'écriture. Drame existentiel avec J. Phoenix en prof dépressif, où la philosophie est centrale, et là où elle aurait pu être barbante, est ici joyeusement baladée et envoyée dans les cordes en ne laissant que suspens et plaisir, quasiment laissée-pour-compte pour laisser place à un semi-thriller au final fatidique et révélateur.
Bref pour ceux qui aiment le travail de Woody Allen pas d'inquiétude, c'est bien "son" film.
Des dialogues habiles, des situations amusantes, une mise en scène éveillée, avec son dernier quart d'heure de vérité et sa dose habituelle d'ironie.
Il rappellera un certain Match Point, mais en une tonalité beaucoup moins sombre.
Le petit plaisir coupable annuel... ça commence à faire une sacrée belle petite collection!
L'Homme irrationnel, de Woody Allen, n'est pas sans rappeler L'Ultime Razzia de Stanley Kubrick. Pourquoi ? Pour la dégringolade qu'il offre sur sa finalité, après un aussi beau parcours, faisant passer l'intégralité de l'oeuvre pour un déchet de l'humanité. Ici, point de hold-up ni de gangsters, mais le même enchaînement final, source de tant de colère et de frustration. Il faut dire que les choses partaient bien : entre le jeu d'acteur de Joaquin Phoenix à qui plus personne n'ose s'en prendre, les jolies bouilles d'Emma Stone et de Parker Posey, la mise en scène typique d'un certain réal' aux lunettes rondes, le film avait de quoi plaire, tout au plus de quoi divertir. C'était sans compter sur ses dernières images, tonitruantes de bêtises, qui clôturent un film pourtant bien ficelé, entre ses intrigues amoureuses et sa dynamique paranoïaque.