Date de sortie : 08 juillet 2015 · Liste : Film 2015
Impression globale | 6.0 |
Histoire/scénario | 5.0 |
Acteurs | 5.5 |
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Synopsis : Les faits se déroulent avant les événements du premier film avec la famille Lambert. Elise Rainier est appelée pour utiliser ses talents de medium pour aider une adolescente, ciblée par une dangereuse entité surnaturelle.
Réalisateurs : Leigh Whannell · Casting : Dermot Mulroney, Stefanie Scott, Lin Shaye, Leigh Whannell, Angus Sampson, Tate Berney, Michael Reid MacKay, Steve Coulter, Hayley Kiyoko, Corbett Tuck
Bien avant que les Lambert aient des soucis avec des squatteurs mal attentionnés qui voulaient s’incruster dans la famille, la medium Elise Rainier (repris ici par la même ganache sympathique de Lin Shaye) avait déjà fouetté quelques vilaines têtes pour venir en aide à d’autres désespérés.
Dans Insidious : Chapitre 3, elle va être confronté à un choix terrible : reprendre du service alors qu’elle s’était promis d’arrêter, ou laisser les morts faire la fiesta ? Seulement, quand la jeune Quinn Brenner (Stefanie Scott, une sorte de Chloë Grace Moretz du Leader Price) essaye de rentrer en contact avec sa mère morte, elle ne ramène pas vraiment des potes avec qui on pourrait faire un petit radio/bière/foot. Ce qui oblige la dame à revenir botter des culs à contre coeur.
Nouvelle famille, nouveaux esprits, nouveau réalisateur : le scénariste de la saga Leigh Whannell fait ici joujou avec les caméras en lieu et place de James Wan (qui d’ailleurs vient faire un petit coucou en caméo histoire de), et tente de réitérer des moments flippants à l’image des deux volets précédents, qu’on a, il faut le reconnaître, vraiment adorer.
Alors, verdict ? Et bien le bonhomme a parfaitement appris sa leçon. Une collection de jump-scares efficaces sont à prévoir, et l’ambiance particulière à la franchise est retranscrite à la perfection. Certains passages sont même carrément stressants, car Whannell profite pleinement du fait que son héroïne est clouée au lit pour cause de jambes cassées. Elle subit autant qu’on subit, sans rien pouvoir faire d’autres que se pisser dessus. Pour un premier film, on peut dire qu’il s’en sort plutôt bien.
Seulement, aussi bon imitateur soit-il, n’est pas James Wan qui veut. La maestria de ce dernier aurait sûrement fait plus d’étincelles (en trouvant le moyen de mettre le traumatisant Tip Toe, absent ici !), et peut-être aurait-il calmer le jeu de certains passages franchement déplacés, surtout dans son dernier tiers bien trop abusé : que ce soit en terme d’action ou d’humour, Insidious : Chapitre 3 nous fait rire avec consternation…
Tout comme Insidious et Insidious : Chapitre 2 avant lui, le troisième opus joue sur la terreur en première moitié, pour voyager dans le Lointain et s’évader dans du fantastique inquiétant en dernière partie. Mais là où les deux premiers volets avait un lien très fort dans le scénario, cette fois les idées ne sont plus vraiment au rendez-vous. Ce n’est pas amené de la meilleure des façons, et surtout cela reste bien trop bâclé pour qu’on puisse apprécier pleinement la finalité.
De plus, le film peine à avancer, n’apporte finalement rien à la saga, et pire, le lien qui unit le 3 au 1 est trop bancal, voir carrément inintéressant. C’est dommage, on en attendait peut-être trop, même si Insidious : Chapitre 3 est tout de même loin d’être une catastrophe. C’est juste qu’il est inutile.
POUR LES FLEMMARDS : Même si ce troisième volet n’apporte hélas strictement rien à la saga, et que les défauts ne manquent pas, le quota terreur et l’ambiance particulière propre à Insidious sont parfaitement respectés, et ce avec qualité.
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A l'inverse des deux premiers opus, Insidious : Chapitre 3 ne s'intéresse plus à la famille Lambert mais aux Brenner. Situé chronologiquement en amont, le métrage tente alors d'apporter quelques explications sur les points en suspens, entre la vieille dame au voile noir, la rencontre d'Elise et des deux chercheurs ou les caractéristiques du Lointain. Bien que l'identité de la franchise reste plus ou moins intacte (le montage sonore reste important, de même que la mise en scène qui joue davantage sur le supposé), l'absence de James Wan se fait clairement ressentir. En effet, la surprise se perd tandis que les effets de surprise se font trop rares. Si l'on ajoute un humour rarement efficace (comme dans les précédents), on se dit qu'un nouvel opus commencerait à faire beaucoup...