| Impression globale | 5.0 |
| Histoire/scénario | 4.0 |
| Acteurs | 6.0 |
Synopsis : Lorsqu'elle épouse le Prince Rainier en 1956, Grace Kelly est alors une immense star de cinéma, promise à une carrière extraordinaire. Six ans plus tard, alors que son couple rencontre de sérieuses difficultés, Alfred Hitchcock lui propose de revenir à Hollywood, pour incarner Marnie dans son prochain film. Mais c'est aussi le moment ou la France menace d'annexer Monaco, ce petit pays dont elle est maintenant la Princesse. Grace est déchirée. Il lui faudra choisir entre la flamme artistique qui la consume encore ou devenir définitivement : Son Altesse Sérénissime, la Princesse Grace de Monaco.
Réalisateurs : Olivier Dahan · Casting : Nicole Kidman (Grace Kelly), Tim Roth (Prince Rainier III), Milo Ventimiglia (Rupert Allan), Frank Langella (Francis Tucker), Paz Vega (Maria Callas), Derek Jacobi (Fernando D'Aillieres), Parker Posey (Madge Tivey-Faucon)
"Grace de Monaco" ou la vie d'une princesse qui ne ressemblait pas vraiment à un conte de fées.
En réalité, le métrage de Dahan se focalise non pas sur Grace Kelly ou sa vie en tant que princesse monégasque mais plutôt sur une période de tension entre le Rocher et la France qui souhaitait alors imposer taxes et impôts à la Principauté (avec possible annexion), ceci sous l'œil d'une actrice américaine fraîchement mariée et débarquée. On suit alors l'évolution de Grace qui, rebelle à l'idée d'abandonner définitivement sa carrière d'actrice et de n’être qu’une épouse et mère de famille, va finalement jouer, par amour, le plus grand rôle de sa vie en tant qu’ambassadrice du peuple monégasque auprès du monde et soutien inconditionnel de son mari le Prince Rainier III.
Ce qui est assez surprenant avec « Grace de Monaco », c’est de faire passer auprès du public cette tension politique pour une injustice imposée par la France à Monaco ! Soyons clairs, c’est simplement ridicule ! On est franchement loin des tensions est/ouest de l’époque, notamment de la crise des missiles cubains. On navigue donc au fil de la mélancolie de Grace avec par intermittence des « tensions » grandissantes entre les états français et monégasques, et le prince et le princesse jusqu’à une certaine prise de conscience de son rôle par Grace. Commence alors un marathon pour notre princesse qui souhaite jouer franchement et pleinement son rôle en apprenant tous les us et coutumes de son rang, se rapprochant du peuple monégasque, déjouant un complot visant à destituer son mari du trône avec pour apothéose un discours auprès de représentants gouvernementaux qui amènera à un abandon du diktat français sur la Principauté.
Ainsi donc, côté scénario, on s’ennuie ferme. On reste ancré sur une base très académique. De même la réalisation « carte postale » enjolive les choses : tout est lisse et sans surprise. On se laisse même aller à la facilité, en abusant de très gros plans sur Nicole Kidman et ses tourments très (trop) larmoyants. Les acteurs font leur job, mais rien de transcendant : la star du film, c’est bien la princesse Nicole bien qu’elle ne semble pas assumer ce long métrage…
Bref, si vous êtes fans de Stéphane Bern, vous serez déçus de voir la famille Grimaldi représentée ainsi et très certainement différente de ce que vous regardiez dans les émissions « Sagas ». Si vous être fans d’Olivier Dahan, allez voir quand même ce film afin de ne pas sabrer la carrière de ce réalisateur à cause de cette erreur de parcours qui ne lui est pas complètement imputable étant donné ses démêlés avec son producteur Harvey Weinstein…
Reste malgré tout la dernière image du film qui amène une réflexion intéressante sur le rôle que Grace Kelly aurait joué aussi bien en tant qu’actrice de cinéma, que princesse de Monaco. Voilà peut-être l’idée et la réflexion qu’il aurait fallu pousser pour faire de ce film, un métrage non formaté et moins oubliable.