Date de sortie : 22 mai 2013 · Durée : 90 min · Liste : Film 2013
Impression globale | 7.0 |
Histoire/scénario | 6.8 |
Acteurs | 7.6 |
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Synopsis : Julien, le fils de la chef du crime organisé de Floride, se mêle au business de la drogue en Thaïlande avec son frère. Quand ce dernier se fait tuer par un flic sans pitié qui se nomme lui-même l’Ange de la Vengeance, Julian devra se venger au nom de sa mère.
Réalisateurs : Nicolas Winding Refn · Casting : Ryan Gosling (Julien), Kristin Scott Thomas (Jenna), Tom Burke (Billy)
Si Valhalla Rising était le 2001 de NWR, Bronson son Clockwork Orange, alors Only God Forgives est assurément son Shining. Et ça tombe bien, car c'est mon Kubrick favori!
J'ai dévoré des yeux chaque plan, retenu ma respiration à chaque mouvement de caméra, totalement immergé par l'ambiance sonore et visuelle de ce putain de chef d'oeuvre entre western, film de mafieux et film d'horreur.
Time to meet the Devil!
Je te rejoins sur les points cités ... mais j'ai eu un reel probleme avec le rythme du film. Il est vrai que l'on devrait être habitué, connaissant le style du réalisateur, mais là, peut être qu'après une dure journée de travail, mon esprit était moins receptif.
Les plans sont à se crever la rétine, la musique est magnifiquelent choisie, mais enormément de choses prettent à interpretation(s).
Mérite un second, voir un troisième visionnage, car derrière une histoire simple, plusieurs niveaux de lecture.
Contemplatif. Mais lent, tellement lent. Et un Goslin tellement taciturne. (aussi, je ne mets pas de notes, pas encore)
C'est le genre de film avec lequel la lentille de mon lecteur blu ray va chauffer héhé!
J'ai trouvé tous les acteurs absolument géniaux, donc je ne partage pas vraiment le même avis que toi concernant Gosling.
En fait, Gosling me fait penser à Brad Pitt ou Di Caprio. Lors de leurs premiers gros succès, leur détracteurs les ont descendus les comparant à des starlettes pour minettes écervelées en chaleur.
J'avoue qu'habituellement tout le monde s'emballe pour pas grand chose, mais de temps en temps, cette hystérie collective en vaut la peine. C'est le cas pour Gosling et lorsque l'on voit les tournants de carrière pour Brad et Leo, je lui souhaite vraiment la même chose.
C'est bien parti en plus. Il brille de son talent à chaque plan, chaque film. Je l'ai adoré dans Crazy Stupid Love, The Place Beyond The Pines, Drive, Only God Forgives et même dans Gangster Squad, sans parler des films plus anciens.
C'est héro mutique dans Only God Forgives, ça n'en fait pas moins de travail, bien au contraire.
Je ne sais pas si tu as déjà vu Scorpio Rising de Kenneth Anger, mais c'est l'un des films références de NWR et ce film permet vraiment de mieux comprendre les rôle de Gosling pour sa filmographie.
Concernant le rythme, je t'avouerai que je suis totalement rentré dedans, au point de me décoller la machoire tant j'étais bouche bée et absorbé par le métrage.
Le film est lent, c'est indéniable, mais lent c'est aussi un rythme et jamais il est chiant ou laborieux.
Je peux prendre l'exemple de Take Shelter, film qui m'avait laissé pantois lors de la première vision. Je n'avais pas du tout compris cet engouement pour le film de Nichols.
Tout simplement parce que je ne m'attendais pas à ce rythme, je m'attendais à quelque chose du type La Route pour être franc.
La Route n'était déjà pas un film épileptique, mais Take Shelter l'était encore moins.
J'ai revu le film plusieurs fois depuis, et il est clair que le film est le chef d'oeuvre tant proclamé.
Depuis Mud, vu il y a quelques semaines, j'ai regardé beaucoup de films avec des rythmes très lents, car j'avais envie de casser ma routine de cinéphile en regardant des choses différentes.
Surtout suite à l'immense déception d'Iron Man 3, je ne suis plus très sûr d'aller voir et de vouloir attendre les blockbusters qui me rendaient si impatient.
Déçu également par les derniers films d'horreur annoncés comme des grands films du genre tel que Mama ou Evil Dead, je ne m'attendais pas à être surpris de la sorte par Only God Forgives.
Entre cet ange de la mort, qui m'a énormément fait penser au Michael Myers de Carpenter, sortant et dégainant son sabre de nul part, sa présence et ses disparitions quasi fantastiques, les visions cauchemardesques de Julian, le jeu des hors champs, des mouvements de caméra, j'ai enfin eu l'impression de voir un vrai film d'horreur.
Par beaucoup d'aspects du langage cinématographique, ce film de NWR m'a fait penser à Shining.
Le scénario est minimaliste, mais c'est pour accorder d'autant plus d'importance à l'émotion qui est autre et ailleurs à la fois.
Ce film est beaucoup plus mystique et sensitif que Drive, c'est pourquoi nombreux sont ceux qui se sont fait surprendre. D'autant plus s'ils ne connaissent pas vraiment sa filmographie.
De toute façon, une seconde vision (minimum) est prévue. Il faut avouer que la scene du face à face est juste electrisante par sa mise en scène.
Goslin, je ne me suis jamais fait de soucis pour lui. Mon "taciturne" n'était pas là pour souligner un défaut, mais une façon de jouer plus que particulière. Parce que le contraire de ce stoïcisme, c'est d'être amorphe. Et çà, il ne l'est définitivement pas.
Par contre, le thailandais est surement un des personnages les plus réussis de ces dernières années. Tout court. Tu sens TELLEMENT l'ambiance changer quand il se pointe (la scene du ring d'entrainement avec les gamins ... ou comment mettre en scène avec peu ce que peut être le respect à la limite de la ferveur religieuse).
Non, c'est justement parce que les bons points sont d'excellents points qu'il mérite plusieurs visionnages.
Métaphorique à mort, d'une lenteur à bouffer son siège de ciné, aucune empathie pour qui que ce soit, 1h30 de calvaire. J'avais pourtant un espoir après Drive... Par contre, la BO est particulièrement géniale, et Kristin Scott-Thomas est bluffante !
Quelle serait votre réaction si vous deviez vous retrouver face à Dieu ? Pour Julian la réponsé fut simple et compliquée à la fois.
Film au rythme lent, mais qui, à la troisième vision, prend son sens. Jeu d'acteur minimaliste (sauf pour Kristin Scott-Thomas, complètement habitée), car tout se fait dans l'expression et les mimiques.
Film abordant des thèmes comme l'emprise, l'impuissance, la ferveur (voir religion), le pardon. cadrages parfaits jusqu'à l'obsession (on croirait se retrouver dans de l'expressionnisme allemand).
Film TRES TRES difficile à aborder, et n'ayant STRICEMENT rien à voir avec Drive, donc ne vous attendez à RIEN de ressemblant avec celui-ci sur les thèmes ou le rythme, mais film très puissant, très très puissant, qui ne se laissera apprivoiser qu'après plusieurs visions.
Mais pitié, il faut au moins le voir.
Et puis il y a un personnage dedans ... le fameux "Ange de la vengeance". Une des figures les plus terrifiantes vu à ce jour au ciné.
Rares sont les cinéastes à avoir réalisé un sans-faute dans leur carrière, tant il peut être complexe d’aborder de multiples thèmes sans jamais connaître l’échec. Même les plus grands, en dépit d’une certaine notoriété, ont emprunté un jour ou l’autre la route sombre et déroutante du revers cinématographique, constatant avec tristesse le fiasco de l’œuvre à laquelle ils tenaient tant. Avec Only God Forgives, qui représente la nuit ce que Drive est au jour, Nicolas Winding Refn connaît à son tour l’immense joie de regagner les tribunes sans aucune acclamation de la part du public.
Comme de nombreux autres avant lui, c’est du côté artistique qu’il faut creuser pour espérer retirer une quelconque qualité au film. Usant d’une mise en scène très intrusive et de plans ingénieux pour matérialiser la violence visuelle, Refn ne renie en rien les caractéristiques techniques qui ont fait sa renommée, mais, au contraire, tend à en abuser. Car, malgré l’amer dénouement du métrage, Only God Forgives se dévoile sous de très belles qualités visuelles et sonores. La bande-originale, d’une puissance sans égal, accompagne au mieux la crudité de certaines scènes, que quelques effets de style viendront sublimer, et alors donner à Ryan Gosling le temps de marcher entre un ou deux couloirs. D’étroits couloirs aux couleurs sombres où rôde une odeur malsaine. Souvent décrié pour sa violence abusive, il s’agit néanmoins d’un des points forts du film, qui gagne alors en intensité et appuie de ce fait sa brutalité insoupçonnée jusqu’alors.
Ryan Gosling est, à l’image du film, le poids déterminant de la lutte manichéenne qui s’est mise en place. Accompagné d’une Kristin Scott Thomas peu habituée à ce genre de production, mais qui pourtant se révèle froide et implacable, celui qui conduisait comme un dieu se retrouve projeté dans une jungle asiatique où toute humanité semble avoir disparue. Ce que l’on peut reprocher à Refn, par-dessus tout, c’est de jouer les mauvais élèves en donnant à son acteur fétiche le même rôle que celui qu’il occupait dans Drive, le cantonnant dans une sphère d’après-film inexistante. L’acteur, toutefois, bien que peu présent à l’écran, passe pour un homme faible et déplorable, encaissant les coups et se terrant dans un mutisme évocateur. Face à lui, un flic ripou détestable pour des raisons évidentes (dénué d’âme, il contribue à pourrir le film et est aux antipodes de ce que l’on attendait véritablement : une vendetta tragique et barbare venant d’un Gosling en pleine furie). Dernière image à l’appui, c’est finalement plein de rage que l’on ressort d’une production inachevée, au scénario gonflant et diffusant une vague drogue que l’on appelle somnifère.
Nicolas, Dieu pardonne, pas moi…
lecinephiledusamedi.over-blog.com
La vendetta n'est pas le sujet du film. La preuve, quand on voit la conclusion. De plus, malgré son mutisme, je ne trouve pas vraiment de points communs entre les deux rôles de Goslin. Cette faiblesse, elle le caractérise. Face à son ennemi, face à sa mère, face à certaines situations évitable. Non, la vengeance n'était pas du tout le sujet du film, et le oir comme tel, c'est à mon avis passer à coté du sujet.
Le flic est dénué d'ame, c'est bien vrai, mais ripou ? Non, ce n'est pas non plus comme çà qu'il fallait le voir, mais pour sa symbolique déitique, qui elle, TRANSPIRE à l'image (certaines scènes sont édifiantes à ce sujet). Après, ce n'est qu'une interpretation, mais film de vengeance ? Dès le départ, les dés sont jeter (rien qu'à voir pour "quoi" on se venge, on sait très bien que ça ne tiendra pas)
Attendre une vengeance brutale de la part de Goslin, c'est ce plier justement aux schémas classiques, qui explosent littéralement dans ce film. Et c'est pour moi, ce qui fait justement sa force.
"antipodes de ce que l’on attendait véritablement : une vendetta tragique et barbare venant d’un Gosling en pleine furie"
il y a mauvaise interprétation de ta part : c'est ce que j'ATTENDAIS, pas ce qu'il REPRESENTE
"Le flic est dénué d’ame, c’est bien vrai, mais ripou ? Non, ce n’est pas non plus comme çà qu’il fallait le voir"
si lui n'est pas ripou, je me demande bien qui l'est dans ce cas...
Est-il seulement encore flic ?
Quand à ce que "tu" attendais (qui n'est plus un "on" d'ailleurs :p ) ... et bien même s'il est vrai que le synopsys va dans cette direction, il est pourtant clair que l'on peut voir dès le départ que le film va dans une autre. Oui, nous avons tous nos attentes, mais non, elles ne sont pas forcément bien placés. C'est s'arreter au synopsys je trouve.
C'est pas grave Zasadun, je sait qu'il est parfois irritant quand on aime un film par dessus tout et que les autres viennent le critiquer.
Je ne met jamais de première personnes dans mes critiques, ça ne fait pas pro (synopsis en revanche ne prend pas 2 "y" :))
azy toi, corrige pas mes afutes !!!!
mais t'inquiètes pas, je suis rompu à l'exercice (sans compter que je ne le prends pas pour moi, je ne suis pas le réal du film) Et je suis totalement ouvert quant aux critiques négatives surtout si elles sont développées. ça permet de débattre sainement, d'en discuter.
je suis tout à fait ok avec toi, je serai d'ailleurs ravi de te compter parmi mes abonnés sur mon blog et t'invite à venir lire la critique de Mama plus tard ce soir (je vais le voir de ce pas...)
j'y jetterai un oeil :)
mon dieu que ce film est stressant, je n'ai jamais vu autan de suspense, des les premiere minute du film , le ton est donné, ce film c'est de la brutalité a l'état pur, le flic est complétement malade, en fait dans ce film c'est les poings et les armes qui parle.
Décidément j'aime ce réalisateur ! On ne s'ennuie pas, j'étais absorbé par la beauté de chaque plan. Les couleurs, l'ambiance et la musique, tout est parfait.
Je suis d'accord avec @LeDuck il y a un mélange du genre : western, mafieux et horreur. (le flic fait flipper^^'')
L'ambiance est assez oppressant. Les acteurs assurent bien mention pour Kristin Scott Thomas, Ryan Gosling comme d'habitude fidèle à lui-même.
A voir absolument et surement à revoir une deuxième fois...
Je commencerai par parler d'abord de la violence du film. Il y a eu beaucoup de remous concernant cet aspect-là et je m'attendais donc à quelque chose d'assez fort et vachement plus violent que "Drive" ... J'en ressors déçu car ce film n'est pas violent. Gore, pour deux passages à la limite, mais pas violent.
Bref, pendant le film, j'ai eu envie de dormir (dure journée de boulot, quelle idée d'aller au cinéma !) et la lenteur du film y était pour quelque chose. Malgré cela, et paradoxalement, la première heure s'est écoulée relativement vite. La mise en place de l'histoire se fait assez rapidement en fait donc on est assez captivé mais parfois, ce film enchaîne les passages WTF du coup on décroche/accroche, c'est assez spécial.
Je n'ai pas trop envie de m'attarder sur le film donc je vais conclure en disant que lors du visionnage, j'étais un peu déçu mais en sortant du cinéma, je sortais plus au moins satisfait du film. La photographie est magnifique, le réalisateur est vraiment au top ! L'histoire est très bonne et c'est vraiment à la fin du film que de nombreux thèmes prennent tout leur sens ce qui donne ainsi une meilleure impression du film.
Ce film mérite d'être vu au moins une deuxième fois pour essayer de mieux comprendre certaines choses mais encore faut-il avoir la motivation de se relancer dans une telle entreprise !
Un film dont les personnes en parlent, que ça soit positif ou négatif, en tout cas il fait parler.
Comme Hiroshima mon amour en 1959 ou Pulp Fiction en 1994, Only God Forgives est très fortement hué, mais il sera considéré comme un chef d'oeuvre dans quelques années.
Ryan Gosling continue dans sa lignée d'acteur muet, après Drive et The Place beyond the Pines, il a un énorme talent et ça faut le reconnaître. Pour les autres, Kristin et Vithaya sont fabuleux dans leurs rôles.
L'ambiance du film est dingue! Minimaliste, hypnotique on est hantés du début à la fin. Les plans sont magnifiques, ultra léchés, colorés, lumineux. Et en plus de ça la B.O. est comme pour Drive avec Cliff M. superbe, elle renforce le visuel des plans.
Pour moi ce film est un petit bijoux, une oeuvre d'art. Un vrai tableau en mouvement. Un film presque incomparable avec les autres. FILM CULTE.
Bon film. Exellent travail de la part de Larry Smith le chef op. L'atmosphère du film est juste géniale. La musique est parfaite pour le film et la réal est très carrée. A voir !
au début j'étais retissant a l'idée d'aller voir ce film ... et puis j'ai finalement pris mon pied!!
En quelques lignes, comme d'habitude pour le réal, c'est très poseur, très (trop) lent ! Pas parceq que c'est au ralentit mais parce que les acteurs eux mêmes jouent au ralentit !
Le film est souvent indigeste par cette longueur. Par contre je ne comprends pas le débat autour de la violence ! Oui il y a de la violence, oui il y a du sang, mais ce n'est jamais gratuit ou pour le fun donc je vois pas le problème.
Le film est une exellente illustration de l'oppression maternelle et du refoulement violent que ça entraine ! Et j'aime beaucoup le fait que pour une fois, le héros (Gosling) ne poursuive pas une cause juste, il est tiraillé entre le "devoir famillial de vengeance" et son amour de la justice qui le pousse à vouloir échouer dans sa quête !
SPOILER
Au final, le héros "droit dans ses baskets" n'est pas Gosling mais le vieu flic à la retraite. (Magnifique combat au passage !)
SPOILER
Au final, désagréable impression d'arnaque pendant tout le film, puis la digestion passé, le film est hyper interressant par sa "complexité" psychologique. à voir !
On frôle vraiment le navet, c'est une vraie torture dans tous les sens du terme. Heureusement, la photographie est somptueuse. Mais quel déception quand on connait les précédents films de ce réalisateur! Et Gosling, bon à faire de la publicité pour du café.
Sans grand interet
Gros coup de cœur.
Encore un ovni de Winding Refn, mais dans le bon sens du terme !