Date de sortie : 31 août 2011 · Durée : 100 min · Liste : Film 2011
Impression globale | 7.0 |
Histoire/scénario | 6.0 |
Acteurs | 4.5 |
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Synopsis : Un couple, Roméo et Juliette. Un enfant, Adam. Un combat, la maladie. Et surtout, une grande histoire d'amour, la leur...
Réalisateurs : Valerie Donzelli · Casting : Valerie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Elina Löwensohn
Depuis "des hommes et des Dieux" je n'ai jamais été plus en désaccord pour un film qu'aujourd'hui..
j'avais l'impression de voir un mauvais reportage qui passe à 3h du mat sur Arte jouer par des mauvais comédiens..
Tous le monde semble unanime allant même à le nominé pour les oscars américain, Je pense surtout qu'il n'ont vue que les critiques et pas le film en lui même..
La famille des personnages font office de figurants, le jeux d'acteur peine à convaincre et les prises de vue sont monotone ET qu'est ce que délire avec la partie comédie musical?!
Pas étonnant que les américains ce foute de notre cinéma
Applaudi par la critique, plutôt apprécié par le public, “la Guerre est déclarée” a été l’un des grands succès de l’année 2011. N’ayant pas pu le voir au cinéma, il était temps pour moi de m’autoriser une petite séance de rattrapage avant d’aller, éventuellement, découvrir “Main dans la main”, le prochain film de la réalisatrice.
A ce propos, il est de bon ton de rappeler que “la Guerre est déclarée” est une réalisation de Valérie Donzelli, sa deuxième, dans lequel elle tient l’un des rôles-titres avec Jérémie Elkaïm que j’avais déjà pu apprécier dans la série “Le Bureau”. Toute une galerie de personnage secondaire est présente, comme Béatrice de Stael, Anne le Ny, Philippe Laudenbach ou Frédéric Pierrot.
Pour ceux l’ignorant encore, puisque ça été pas mal rabâché par les journalistes, l’histoire est semi-autobiographique, rendant le récit et le message forcément plus personnels.
Le pitch :
Un couple, Roméo et Juliette. Un enfant, Adam. Un combat, la maladie. Et surtout, une grande histoire d’amour, la leur…
Je suis ressorti de ce film sans trop savoir quoi penser, en étant juste rempli de sensation. Je trouve que “la guerre est déclarée” a une très grande force : c’est de redonner espoir et énergie dans les épreuves que l’on est amené à traverser. La grande force et intelligence de ce long métrage est de se concentrer sur le couple et non sur l’enfant et sa maladie, afin d’écarter un pathos qui aurait été invisionnable sur la durée.
Le film alterne entre visites à l’hôpital, soirées libératrices et réflexions sur des thèmes qui nous touchent tous. Le message, du coup, est déroutant, car on se sent quelque peu mal à l’aise de voir que la vie continue malgré les coups de massue qui tombent régulièrement sur ce couple. Mais, en y réfléchissant bien, cette construction de récit montre une vision réaliste du quotidien qui s’étale tout de même sur presque 5 ans.
Certains passages, comme leur duo chanté ou des réactions exagérés (Juliette qui s’enfuit), paraissent hors de propos. Je traduis plutôt cela comme le moyen d’expression de Valérie Donzelli des sentiments difficilement acceptable (la fuite ou le besoin de se rapprocher de l’être aimé) par un procédé visuel inhabituel. On aime ou on n’aime pas.
D’un point de vue de la réalisation, j’ai vraiment apprécié le cachet authentique des lieux où l’action est filmé, et notamment des hôpitaux. Les locaux ou équipements font parfois décrépis mais sont le reflet de ce que sont nos moyens de soin en France. Nous n’avons pas forcément des chambres flambant neuves ou des lits électriques dernier cris, mais ça n’empêche pas le personnel soignant de faire leur boulot. D’ailleurs, le film rend hommage, par un commentaire mais aussi par l’image, à ses hommes et femmes qui sauvent des vies, même s’ils ne sont pas tous présentés sous leurs meilleurs jours. On reste dans le réaliste.
Le film est évidemment porté par son couple d’acteur doublement concerné puisque c’est leur histoire qui se joue sous nos yeux. Si la comédienne-réalisatrice est très convaincante, Jérémie Elkaïm livre une prestation moins constante. Ses réactions font parfois quelque peu surjoués ou manquent de réalisme. Néanmoins, il est celui des deux qui m’a le plus ému, notamment dans une scène de fête où l’émotion prend le dessus alors que l’atmosphère est étouffée par une musique aux humeurs joyeuses. Et s’il est une chose d’indiscutable, c’est l’alchimie entre les deux comédiens.
Les rôles secondaires apportent tous quelque chose, que ce soit dans l’humour, le soutien ou la tendresse. Mention spéciale à Frédéric Pierrot (présent aussi dans les Revenants, série C+) qui joue un médecin à l’humanité presque palpable.
Enfin, un dernier mot pour souligner la bande son, éclectique, et qui vient souvent en opposition à l’image. Ce procédé, puisqu’il est savamment utilisé, vient encore renforcer le message que la scène doit passer. Encore une qualité de la réalisation de Valérie Donzelli.
Conclusion :
Je crois que “la guerre est déclarée” n’est pas un film qui se regarde mais qui se ressent. Il diffuse tout du long l’espérance, la ténacité et l’optimisme à travers l’histoire de ce couple au destin, finalement, tragique (dans le sens premier). Un film différent, au style bien tranché, mais qui a le mérite de proposer un autre cinéma.