Sienna Miller a été appelée à témoigner dans le cadre de l’enquête de Leverson concernant les normes régissant la presse au Royaume-Uni, lesquelles ont été mises en place après le scandale de piratage téléphonique qui a impliqué le tabloïd News of the World au début de l’année.
L’actrice britannique est l’une des prestigieuses victimes du scandale qui a éclaté en mai dernier. Elle a perçu 160 000 dollars de dommages et intérêts de la part des éditeurs du journal accusé de s'être immiscé dans sa vie privée.
Le jeudi 24 novembre, elle a été, une fois de plus, appelée à témoigner à la barre devant le comité, à Londres. Elle a révélé que le mot de passe de son adresse de courrier électronique a été retrouvé parmi les notes d’un enquêteur privé du journal News of the World et que ses messages avaient été piratés en 2008.
L’actrice d’« Alfie » a déclaré à la police qu’une série de notes ont été saisies au domicile du journaliste investigateur Glenn Mulcaire en 2006. Elles contiennent un bon nombre de détails qui relèvent de la vie privée de Sienne Miller.
Miller confie qu’à l’époque elle s’en était prise à sa famille et ses proches, suite à des informations personnelles révélées dans les médias. « Je suis très chanceuse, j’ai un groupe d’amis très proche et une famille qui me soutient, et à ce jour, personne n’a jamais vendu d’histoires sur moi. Mais c’était déroutant la manière dont certaines informations étaient dévoilées et au départ, j’ai changé de numéro de téléphone. J’en ai changé trois fois en trois mois. »
Elle poursuit : « Naturellement, comme je changeais de numéro, j’étais assez convaincue que ce n’était pas le résultat d’un piratage. J’ai accusé mes amis et ma famille de vendre des histoires et ils se sont accusés aussi entre eux. Je me sens mal rien qu’à l’idée que j’ai pu les accuser de m’avoir trahi comme ça, surtout des gens que je sais qui seraient prêts à mourir plutôt que me trahir. Mais ça semblait être paranoïaque que de penser que ma maison était sur écoute et que quelqu’un me surveillait. »
