Shia LaBeouf annonce sa décision d'arrêter sa carrière

Après avoir été accusé de nombreuses affaires de plagiat, Shia LaBeouf vient de communiquer qu’il arrêtait sa carrière d’acteur.

Alors qu’il semblait bien gérer les nombreuses accusations de plagiat qui lui sont tombées dessus ces derniers jours, l’acteur a finalement craqué et a annoncé sur son compte Twitter : “A la lumière des récentes attaques contre mon intégrité artistique, je me retire de la vie publique”. Il a ensuite ajouté : “Mon amour va à ceux qui m’ont soutenu #jarrêtedecréer”.

On ne sait pas encore en quoi cette décision va impacter la promotion des films “Nymphomaniac” de Lars Van Trier et “Fury” de David Ayer, dans lesquels il a récemment joué.

Les affaires de plagiat ont démarré début 2013. Shia LaBeouf avait eu une altercation avec l’équipe de la pièce de théâtre de Broadway, “Orphans”, notamment avec Alec Baldwin. Pour s’excuser, le jeune acteur avait envoyé une lettre d’excuse à son aîné. Pour écrire sa lettre, il avait repris de nombreux passages d’un article du magazine Esquire, écrit par Tom Chiarella, qui n’avait pas considéré agir contre l’acteur, se sentant flatté d’être ainsi copié.

Il a ensuite été révélé que Shia LaBeouf est un serial plagieur, puisque toutes ses créations artistiques, notamment ses BDs, sont des copies d'autres œuvres d'auteurs, comme Charles Bukowski ou Benoît Duteurtre. Mais l’affaire prend une mauvaise tournure en fin d’année, lorsque le court-métrage de LaBeouf, intitulé “Howard Cantour”, est dévoilé en ligne. Certains y reconnaissent le travail de l’auteur Daniel Clowes. L’acteur aurait en fait adapté sa BD “Justin M. Damiano”, sans jamais demander l’autorisation à l’auteur, ni même le créditer.

Pris la main dans le sac, l’acteur s’est excusé sur Twitter et il s’est révélé que ses excuses étaient également un plagiat. Il aurait recopié des mots trouvés sur Internet et aurait également repris des mots d’anciennes excuses publiques de Tiger Woods, de l’ancien secrétaire de la défense américain Robert McNamara, de Lena Dunham ou des rappeurs Gucci Mane et Kanye West. Pour s’excuser de nouveau, ce dernier a écrit un message dans le ciel : “Je suis désolé Daniel Clowes”, avec comme message sur Twitter : “Je m'excuse de vous avoir blessé lorsque vous avez cru que j'étais sérieux, alors que je me moquais ouvertement de vous”, bien entendu un plagiat (d’un politicien Texan).

Suite à ces messages ouvertement cyniques, il est apparu clair que Shia LaBeouf n’était pas sincère et se moquait ouvertement de Daniel Clowes. Une récente interview pour le site BleedingCool.com confirme sa position vis à vis du plagiat : “Le droit d'auteur, c'est la censure. Est-ce que Dieu va me faire un procès si je peins une rivière ? (...) Le mot 'loi' est contre mes principes. Le problème commence avec le fait que légalement, le droit d'auteur est inextricablement lié à l'idée de propriété. Le langage et les idées circulent librement entre les gens. Malgré la loi. A l'heure du numérique, ce n'est pas du plagiat, c'est du recyclage.”

Certains de ses tweets appuient encore son point de vue : “Avant, nous avions l’habitude de nous asseoir autour d’un feu pour raconter des histoires, les partager, les modifier et les posséder tous ensemble parce qu’elles nous appartenaient. A présent, nos histoires sont détenues pour du profit, nous achetons des propriétés et les appelons notre culture pour enrichir les autres tout en nous appauvrissant nous-mêmes.”

Il persiste et signe avec son tweet du 8 janvier, dans lequel il poste une image du “storyboard de son prochain court-métrage David Boring” qu’il décrit comme “à mi-chemin entre Fassbinder et un mauvais Nabokov, sur l'île aux naufragés”. Daniel Clowes a également une BD qui s’intitule “David Boring”, qu’il a exactement décrit en ces mots. Une provocation de trop, qui a poussé devant tant de désinvolture et de mépris, les avocats de Clowes à envoyer une ordonnance de cessation et d'abstention contre le comédien, courrier que ce dernier a ensuite reposté sur Twitter.

Dans cette lettre, l’avocat de Clowes explique que l’équipe de LaBeouf n’a pas répondu à leur demande de contact concernant l’affaire : “Nous avons attendu depuis le 27 décembre d’entendre comment M. LaBeouf comptait se racheter, mais tout ce qui s’est produit c’est… cette imbécillité du Nouvel An quand M. LaBeouf a écrit dans le ciel pour tourner en ridicule M. Clowes.” Cette lettre demande donc que l’acteur cesse immédiatement tout acte de copyright sur le travail de Clowes. On peut également y lire : “Votre client est hors de contrôle. Il doit arrêter son comportement étrange contre M. Clowes et son travail. Laissez M. Clowes tranquille et répondez pour résoudre ce problème immédiatement.”

Il semblerait donc que Shia LaBeouf ait finalement décidé d’arrêter… ou pas. A suivre.