Joel Schumacher, l’ancien costumier devenu réalisateur, est décédé lundi matin à New York. Après une bataille d'un an contre le cancer, il a tiré sa révérence à l'âge de 80 ans.
Affichant au grand jour son homosexualité, Schumacher a commencé à travailler dans l'industrie de la mode avant de se tourner vers le cinéma en tant que costumier sur « Sleeper » et « Intérieurs » de Woody Allen, puis, en tant que scénariste sur « The Wi z» et « Car Wash » avant de percer en tant que réalisateur.
Il a connu le succès vers la fin des années 1980 et à travers les années 1990. Parmi les films qui ont fait sa renommée, on peut citer “St. Elmo’s Fire,” “Génération perdue,” “L’expérience interdite : Flatliners,” “Chute Libre” et deux adaptations de John Grisham – “Le Client” et “Le droit de tuer ?”.
Schumacher a réalisé de nombreux épisodes de "2000 Malibu Road" qui n’aura pas fait long feu, le téléfilm "La Femme qui rétrécit" dans lequel Lily Tomlin joue le rôle principal, plusieurs épisodes de "House of Cards" de Netflix et une poignée de clips musicaux pour The Smashing Pumpkins, Seal et INXS.
Par ailleurs, Joel Schumacher a réalisé la franchise Batman controversée qui a commencé avec « Batman Forever » en 1995, suivi de « Batman & Robin » en 1997. Le film a été sévèrement critiqué et plus tard, le réalisateur s’en est même excusé.
Les films qu’il a réalisés plus tard étaient tantôt bien reçus et tantôt décriés par le public et les critiques. “Tigerland”, “Phone Game”, “Veronica Guerin” et “Personne n’est parfait” figurent parmi ses films qui ont réussi à trouver leur public, tandis que “8mm,” “Bad Company,” “Le Fantôme de l’Opera” et “Le nombre 23” étaient des flops.
Ses travaux ont contribué au lancement des carrières de Colin Farrell, Matthew McConaughey et Kiefer Sutherland et de divers membres du «Brat Pack». Même ceux qu'il n'a pas lancés en soi, il savait flairer les acteurs à talents. En l’occurrence, il a réuni Michael Fassbender et Henry Cavill au casting de son film d'horreur "Blood Creek" en 2009, alors que les comédiens étaient encore peu connus des cinéphiles à l’époque.
