Coronavirus : l'industrie du cinéma pourrait perdre 17 milliards $ en 2020

Si la perturbation de la pandémie de coronavirus se poursuit en mai comme prévu, les analystes ont dévoilé des estimations préliminaires suggérant que les recettes mondiales du box-office pourraient accuser une perte d'environ 17 milliards de dollars pour 2020, un chiffre dévoilé dans un article publié sur THR.

Parallèlement à la baisse des ventes de billets en raison de la panique du public et des mesures prises par les autorités, les studios et les salles de cinéma doivent assumer les dépenses liées au report ou l’annulation des films à gros budget peu de temps avant leur sortie. Ceci comprend, entre autres, la suspension de la production de certains films et séries, l’annulation/ report d’événements prévus comme des avant-premières ou des promotions de films.

Jusqu'à présent, le box-office mondial a déjà perdu au moins 7 milliards de dollars, un chiffre qui pourrait fortement augmenter au fil des semaines. De mars à mai, si la situation ne change pas, les pertes supplémentaires sont estimées à 10 milliards. Si la crise se prolonge au-delà de mai, il n'y aura peut-être aucune limite quant aux perturbations qu'elle aura.

A titre d’exemple, le report de la sortie de “No Time to Die” aurait coûté entre 30 et 50 millions au studio qui le produit. A huit jours de son exploitation au cinéma, « Sans un bruit 2 » a été retardé, occasionnant 30 millions de $ de pertes. On ne sait pas encore ce qu’il en est de « Mulan » et comme la sortie de « Fast & Furious 9 » a été repoussée 2 mois avant la date prévue, les dégâts sont un peu moindres.

Par ailleurs, la suspension des films tels que “Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings” et “The Little Mermaid” coûterait entre 300 000 $ et 350 000$ à Disney. L’annulation de la diffusion des séries phares qui sont lancées entre avril et mai ont aussi un impact terrible étant donné qu’elles génèrent normalement dans les 6 milliards chaque année. A cela viennent s'ajouter les dépenses qui se répercutent dans la communauté locale dans la mesure où la production cinématographique et télévisuelle injecte à elle seule 49 milliards de dollars par an dans les entreprises locales.