Alejandro Gonzalez Iñárritu, le réalisateur de « Birdman », pense que les films de super-héros constituent un « génocide culturel ». Le cinéaste a prévenu le public sur les valeurs culturelles véhiculées dans ce genre de films et la philosophie sur laquelle ils reposent.
Gonzalez Iñárritu explique ainsi : « Parfois, j’aime bien ces films car ils sont accessibles et faciles et s’accompagnent bien avec du popcorn. Le hic, c’est que parfois ils prétendent être profonds, basés sur de la mythologie grecque, en quelque sorte. Et honnêtement, ils sont très conservateurs. J’ai toujours trouvé qu’ils pervertissent des gens parce qu’ils ne croient pas en ce en quoi on croit ou bien ils ne sont pas ceux qu’on voudrait qu’ils soient. Je déteste ça et ces personnages ne me parlent pas.
Ce sont du poison, un génocide culturel, dans la mesure où le public s'habitue à ce type d'histoires, il est surexposé à ces pitchs expéditifs et ces explosions géantes qui ne disent absolument rien sur l’expérience de la vie humaine. Si vous observez bien la mentalité de la plupart de ces films, ça parle toujours de gens riches, puissants, qui font le bien, tuent les méchants. D’un point de vue philosophique, je n’aime pas ça. »
Le réalisateur dénonce également le fait que ces blockbusters tuent la créativité et les petites productions : « Je pense qu’il n’y a rien de mal à être fasciné par les super-héros quand vous avez 7 ans, mais je pense que c’est une maladie de ne pas grandir. A Hollywood, ils ne veulent que faire de l’argent. Si vous leur dites que vous allez investir 20 millions $ et que vous allez récolter 80 millions $, c’est incroyable, et pourtant ils vous disent ‘80 millions ? Mais j’en veux 800 millions !’ En gros, il n’y a plus de place pour les bons films. Les blockbusters prennent toute la place. »
Bien que son dernier film « Birdman » parle d’un acteur has been ayant incarné un super-héros, le réalisateur ne se voit pas tourner ce genre de production. Quand on lui demande quel genre de film de super-héros il réaliserait, il répond : « Je ferais le pire. Un film super déprimant. » Il explique que ce sont les scènes clés très chères de ce genre de film qui le rendent fou : « J’adore ça, mais pendant deux minutes seulement. Si j’en fais 90 minutes, je me tuerais sûrement. Mais [la séquence Birdman] était marrante. Mon fils m’a aidé, pour l’aigle. Et toute l’absurdité qui va avec. »
« Birdman » sortira en France le 25 février 2015.
Sans commentaire ...
1) Si génocide il y a, c'est plutôt un génocide d'oiseaux pour fabriquer son costume de Birdman (jusqu'à preuve du contraire les plumes ne poussent pas sur les arbres).
2) Est ce qu'il parle des derniers Marvel ou de tous les films de super-héros ? Spiderman, Xmen, Watchmen, Kick Ass sont des films vides philosophiquement ???
ROOooh il va chercher loin tout de même^^
Par contre je lui donne raison sur l'histoire des petites productions...
Ce que ne sait pas Mr Inaritu c'est que dans la plupart des cas, le succès des grands blockbusters super héroïques finance aussi les films indépendants à petit budget, en effet les grandes boites comme la Fox ou la Warner réinvestissent un peu du pactole engrangé par ces gros films là par le biais de leurs petites filiales Fox Searchlight ou New Line Cinéma...Donc dire que les gros films tuent les petits films n'est pas très exact comme constat.
Y a du faux, mais y a pas mal de vrai là dedans...
pauvre Alejandro Gonzalez Iñárritu : tout vexé qu'il est d'avoir choisi la branche du cinéma indépendant...
même si il a raison sur les grande ligne, il s'attendait à quoi franchement ?
c'est des films de super héros, ce ne sont pas des films philosophiques, ou psychodramatique avec de la réflexion sur sois, du questionnement et out ça...
c'est du pure divertissement familial à effets spéciaux pour public de masse...
A ce moment là, pourquoi il ne trash pas aussi les dessins animés pour tout petit ou le télé achat...
No Comment.
Il y a pas mal de vrai dans ce qu'il dit. L'industrie d'Hollywood est pas mal tourné sur le bénéfice. C'est normal, tout travail mérite salaire mais il y a des limites à avoir je pense. Je suis également d'accord concernant le fait que les adaptations (et personnellement, je citerai principalement les Marvel et Man Of Steel) de super-héros emmènent à un génocide culturel au profit d'une culture américaine possédant de très fortes valeurs conservatrices. Bon je ne vais pas m'étaler plus.
C'est clair qu'il y'a du vrai dans ce qu'il dit, mais quand il généralise c'est la qu'il rentre dans le faux.
On est tous d'accord pour dire que les meilleures adaptations de comics au cinoche sont celles qui ont le mieux retranscrit l'esprit de leur BD respectives (ex: Watchmen, Sin City...)
Les BD en questions sont remplies d'auto-critiques et envers la societé aussi, et ca lance le lecteur dans une réflexion philosophique justement. Mais c'est clair que pour faire du fric, les studios sont forcés d'alléger tous ca.
Je sais pas trop quoi penser... on peut avoir 30 ans, être un adulte mature et aimer les comics/films de super héros. Je peux comprendre son point de vue que ça laisse pas la place aux petites productions, et autres points qu'il émet.
Mais je trouve qu'il va un peu trop loin. Cracher sur ces films ? MAIS ILS divertissent ces films! ils te changent les idées. Et il n'y a pas que ces films qui ne font que divertir. Même si certains films de super héro ne sont pas que du pure divertissement mais dégagent parfois des messages intéressant mais bon. Parfois je préfère voir ces blockbuster, qu'un film indépendant tout triste qui va remettre en question la société et où je vais plus dormir de la nuit mdr.
En fait je n'arrive pas à exprimer par écris le fond de ma pensée mais certains ici l'ont très bien dit.