Ce jedi rappelle étrangement la league des assassins.. Enfin je dis ca je dis rien...
Après pour rebondir sur tout ce qui a put se dire, à mon sens, dire que les deux œuvres de Nolan ne porte à aucune réflexion est une hérésie et montre bien que la plus part des Américains qui idolâtrent le dark knight en sont arrivé à la même
Begins et TDK sont les films les plus pertinents et le plus dérangeants sur la guerre contre le terrorisme et la paranoïa qui l’a accompagné après les attentats. Il signe ici LES film post-11 septembre…
Tout d’abord Batman Begins qui réactualise l’image d’un justicier banalisé par le temps et ridiculisé introduisant le retour à la chevalerie tout en l’inscrivant dans des décors et un contexte contemporains. Begins définissait par la même occasion la notion de vengeance cette même esprit de vengeance qui s’est rependu aux Etats Unis post 11/09 (« But true things I was a coward with a gun, justice is about more than revenge so thank you ») par rapport à deux axes majeurs, la mort des parents pour Bruce (morts dans les tours) mais aussi l’attaque porté au « home sweet home » si cher aux USA..
Bush avait promis de mener une sorte de nouvelle Croisade, une « guerre sainte » contre un « Axe du Mal » aussi désigné et délimité par lui comme un méchant de comics… Bush n’a pas caché également que les lois morales seraient mises au service de cette « guerre », oubliées « provisoirement » comme le firent nombre de républiques qui confièrent leurs libertés au pouvoir exécutif, en attendant que l’orage cesse idées reprit par Ras qui incarnent magnifiquement cet esprit de croisé.
TDK continue sur cette voie, il ne s’agit plus alors de (re)construire le personnage, mais de le mener au bord du gouffre. Batman est devenu un chevalier noir non pas un justicier sans peur et sans reproche, puisqu’il agissait avant tout par vengeance. TDK devait montrer aussi sa propre reconnaissance de sa fonction dans la cité, la justice et non la vengeance, et son véritable parcours n’était autre que celui d’un hors-la-loi devenant défenseur de la loi, par ses propres moyens, certes. C’est ce dernier point qui intéresse Nolan dans The Dark Knight : parce qu’il ne se soumet pas à la loi, Batman est un justicier qui ne peut s’intégrer dans la société qu’il défend, on se remémore tous les derniers mots de Gordon.
Le chevalier est devenu noir, aussi noir que le monde dans lequel il évolue.
Quand au Joker il devient, et c’est là le formidable effet de la réactualisation effectuée par les frères Nolan, le symbole même du terrorisme en tant que force du chaos ( an agent of chaos »), imprévisible, engendrant ainsi la paranoïa et l’abandon des valeurs morales, de l’ordre étéblit.
The Dark Knight évoque par son long engloutissement dans les ténèbres, s’interroge sur la possibilité d’existence d’une « guerre propre », « You either die a hero or you live long enough to see yourself become the villain »
En faisant de Batman un chevalier noir, Nolan affirme qu’il est un mal nécessaire que la société doit rejeter et pourchasser, comme le montre l’épilogue du film, mais dont elle a besoin, paradoxalement. Le film fait-il l’apologie de la politique du « moins pire », du « mal pour un bien », de ce « mal nécessaire » à la démocratie ? Nolan pose des questions à travers ses œuvres, et c’est le spectateur et la société qui doivent y répondre. Son film est un constat amer et déchirant, et si on ne peut qu’être séduit par un justicier tel que Batman, force est de constater qu’il ne s’agit surtout pas d’un idéal qui doit s’incarner dans la société. Car ce n’est autre que l’ombre du fascisme que répand sa cape noire, malgré les intentions de Bruce Wayne qui en est lui-même effrayé.
The Dark Knight est le reflet de notre société, le monde tel qu’il est et non tel qu’il devrait être. Batman devrait être un chevalier blanc mais il est noir, noir comme la nuit où il apparaît et comme le monde dans lequel il évolue.
Nolan a su à l’image Frank Miller dans Year one ou dans The Dark Knight Returns donner tout son sens à cette œuvre qui va bien au-delà d’un simple comic….
Maintenant repensons à tout cela, avec la mort de notre agent du chaos j’ai hâte de voir quel touche final va donner Nolan à son épic conclusion (« Revenge is done ! » Obama ?)