Ben tu y crois pas tu y crois pas. Mais c'est une réalité.
Ayant travaillé sur une chaîne d'information, j'ai assisté à ce phénomène de nombreuses fois auprès des journalistes ou cadreurs.
Et eux-même m'ont fait part qu'effectivement quand il filme, ills ne sont pas eux. ils sont la caméra, l'objectif.
Le fait qu'on leur demande un peu trop leurs avis, je ne vois pas en quoi cela est pertinent ou non...
à la TV, on demande l'avis d'un peu tout le monde donc stigmatiser ainsi les psychologues dans les médias, je trouves cela facile et peu constructif. Surtout que cette tendance c'est quand même bien calmé ces dernières années.
" Mais là on parle d'un long métrage où le personnage principal ne veut rien lâcher"
Je le répète la caméra passe entre plusieurs mains. Donc si il la lâche. Il la lâche justement parce qu'il craque, parce d'autres personnages en ont marre de le voir ne pas réagir.
Il y a également l'élément, que le personnage se sent être quelqu'un avec la caméra en main, la scène de la fête sert à cela. Montrer qu'il se sent inférieur aux autres mais qu'il prend de l'assurance avec la caméra en main.
Je ne sais pas si tu as conscience que filmer les deux tours entrain de s'effondrer quand t'es à moins d'un kilomètres c'était extrêmement dangereux. La poussière soulevé par les deux tours étaient remplis de divers matérieux toxiques, coupant, métal, verres, plastique tranchant, etc...
Et quand tu regardes les images, rares sont les montages. Souvent on te propose un seul et unique point de vue.
Les images professionnelles des médias par rapport aux tours sont beaucoup plus éloignés que les images amateurs. Et pour cause, les cadreurs connaissent les dangers.
Alors que dans les images amateurs, tu entends le public réagirent, les gens sont fascinés. Aujourd'hui filmer est même devenu l'un des 1er réflexes. Que fait une personne lorsqu'ils se passent un événement impressionnant ? ELle part en courant ? elle prévient les autres ? Non elle sort son portable pour filmer.
Oui bien sûr que des personnes ont des réflèxes de survie, mais les images tu les as quand même vu. Prouvant au passage, que certains ne les ont pas et préfèrent filmer et se distancier plutôt que de se dire que c'est réel.
Tout comme au début du film, il est précisé qu'on regarde l'un des rares objets ayant survécu à l'incident "Cloverfield".
Sur les millions d'habitants qui fuyaient New York, de ce qu'on sait, un seul groupe a filmé son épopée ce soir là et le film n'est que le compte rendu de l'expérience de ces personnes. Et non représentatif de l’entièreté de la population.
Tout comme lors des vidéos du 11/2001 tu peux constater que des gens fuient le point d'impact alors que le type qui filme laisse tranquillement un nuage de poussière envahissant les rues se diriger vers lui. Ou alors les personnes qui ont filmé le tsunami...Dans leurs vidéos on voit des gens emportés. Est-ce qu'ils ont lachés les caméras pour les aider ? Non. ils ont continués de filmer. etc...
Les gens ont des réactions imprévisibles en cas de panique, certains vont rester très calme, d'autres vont hurler et pleurer, et certains vont se raccrocher à une idée ou un but. Si effectivement on a du mal à pouvoir concevoir que les autres ont une autre manière de penser, réagir que nous-même, je comprends que l'exercice puisse être difficile à croire.
Des reporters qui ont risqués leurs vies sans se mettre à l'abri lors d'un gros événement il y en tous un tas.
Sinon il n'y en aurait pas eu autant qui se serait fait kidnapper, éxécuter, disparues, etc...
Certains journalistes vont avoir des limites, d'autres non. Mais la règle n'est pas la même pour tout le monde.
Face à la panique, nous sommes loin d'être égaux.
Dans "REC" si la journaliste n'avait pas insister, le cadreur aurait coupé au bout de 20/30 minutes. D'ailleurs il meurt avant la fin et c'est également quelqu'un d'autre qui continue de filmer.
D'ailleurs ce phénomène de filmer, de se raccrocher au seul élément qu'on connait, on le retrouve également dans "Blair Witch"