Ces derniers temps, je me suis dit que ce serait bien de me mettre à des classiques du cinéma que je n'avais encore jamais eu l'occasion de voir. Alors j'ai décidé de rattraper mon retard en commençant par un thème qui a eu son succès : la guerre du Vietnam.
J'ai donc enchainé Full Metal Jacket, Outrages et Platoon en quelques jours.
Full Metal Jacket
Y a pas à dire, commencer par ce film est sûrement la meilleure décision que j'ai prise. Kubrick nous offre un film puissant avec des passages désormais cultes. Personne n'oubiera cette fameuse scène porté par le Sergent instructeur Hartman ou encore le pétage de plomb de Vincent d'Onofrio. On voit comment les troupes sont formés mais on voit aussi qu'on ne les a pas du tout préparés à ce qu'ils allaient vivre une fois sur le front. Le dernier acte en sera d'ailleurs la preuve concrète.
Conclusion : On envoie des enfants inexperimentés sur le front, des pseudo-soldats remplaçables et perdus dans un univers chaotiques. Un film d'une puissance que je ne suis pas prêt d'oublier.
Outrages :
Même univers, contexte différent. Alors que Michael J. Fox interprête une jeune recrue qui intègre un groupe déjà fortement soudé, il va devoir prendre une décision qui changera d'une façon le cours de sa vie. Sauver une "ennemie" tout en désobéissant aux ordres de ses supérieurs, ou suivre le mouvement et devenir un de ces monstres que la guerre du Vetnam a créé.
Comme Full Metal Jacket, le film montre la violence de la guerre à travers le comportement des soldats américains, mais d'une façon plus sombre. Outrages nous invitent dans une troupe bien plus expérimentés, au point qu'ils se prennent pour les seigneurs de ce territoire en feu. J. Fox, par sa présence mais aussi par son caractère sort totalement du lot et n'hésitera pas à montrer que la guerre n'a pas détruit ses convictions personnelles, même si son supérieur, interprété par un Sean Penn bluffant, est prêt à tout pour l'arrêter.
Sombre, dur, malsain à certains passages, Outrages nous montre un autre visage du Vietnam, rendant le tout intense. Et voir J. Fox dans un rôle de ce genre, c'est juste un véritable plaisir.
Platoon :
Quand la guerre du Vietnam est mise en bobine par un réalisateur ayant fait son service là bas, on ne peut se dire qu'une chose : l'émotion sera au rendez vous. C'est le cas avec Platoon d'Oliver Stone, qui a cherché à retranscrire à sa façon l'horreur de la guerre telle qu'il l'a ressenti. Et c'est avec brio qu'il nous offre un spectacle chargé d'émotions dont une scène (photo ci dessus) représente l'accomplissement de son travail. Personnellement, je me suis mis à trembler en voyant Dafoe, blessé et trahi, cherchant un moyen de survivre et de retrouver ses camarades. Une scène qui reste gravé dans les mémoires, tout comme ces acteurs qui ont donné leurs tripes dans leurs rôles.
Ces trois films ne doivent pas tomber dans l'oubli. Notre époque est surtout une longue quête du sensationnelle, des effets spéciaux et du buzz. Mais ces films... La guerre du Vietnam, ce n'était pas des pays se faisant la guerre... C'était des hommes envoyés au peloton d'exécution avec une gentille tape dans le dos. Elle a détruit des familles, paralysés des hommes, en a changé certains en monstres... Une guerre honteuse retranscrit avec brio à travers des acteurs aux talents désormais reconnus.
PS : Vous allez me dire "Quid d'Apocalypse Now?". Vous inquiétez pas, il est déjà prévu dans mon programme.
Et oui pas de notes, car ce ne sont pas des films qu'on peut noter. On ne peut que les savourer.