@ SERGIO :
Hollywood a toujours sorti des reçettes toutes cuites. Hollywood (et par là j'entends le cinéma des studios et non le cinéma américain en général) prend très rarement des risques.
Tout d'abord scénaristiquement parlant : depuis les années 20/30, Hollywood n'a pas changé sa façon de concevoir ses histoires, cela va faire 90 ans qu'ils se basent essentiellement sur les mêmes méthodes que ça aille du dessin animé au drame, de la comédie à la SF. "The Dark Night" tout comme "Le parrain" et tout comme "Charlie et le Kid" bien avant ont la même structure, les personnages passent par les mêmes épreuves pour arriver au même résultat.
Donc depuis 90 ans, Hollywood te ressert la même reçette sous différentes formes et différents univers. Donc déjà au niveau de l'histoire, même si le contexte change, les personnages, l'univers et le ton, que la mise en scène est innovante, au final on te raconte plus ou moins toujours la même chose. Films balisés remplis de clichés depuis plus de 50 ans.
Hollywood a toujours préféré la sécurité à la créativité. Donc ils ont toujours préférés misés sur 50 fois le même genre de films appréciés du public plutôt que tenter d'innover. Il suffit de regarder les différents courants du cinéma américain:
Je schématise bien sûr :
1910/1920 : ère de la slapstick comédie.
1930/1940 : ère des comédies musicales puis des films noirs/polars
1950 : ère des films noirs/des films de science-fiction mais aussi maccarthysme (période la plus aseptisé du cinéma américain). Explosion des films de série B et des teenages movies.
1960 : Période plutôt creuse pour Hollywood donc il tente des choses.
1970/1980/1990/2000 : Avènement des blockbusters ou l'ère Spielberg qui est encore en cours.
Domination des studios.
Ce petit historique bref et succint, démontre que les studios ont toujours suivis les tendances du publics sans se soucier une seule seconde de l'innovation artistique donc rien de nouveau.
DONC Hollywood fait des films balisés remplis depuis plus de 50 ans. Rien de nouveau dans leurs façons de procéder, rien de nouveau dans leurs styles.
Les blockbusters des 90's ont plus de profondeur ?!?
Alors qu'entends-tu par Blocks ? Car pour moi Indepedance Day n'a rien à envier à Cowboy et envahisseurs, Godzilla vaut un Transformers et Speed équivaut à Fast and Furious au niveau profondeur je parle bien entendu de rien d'autre.
Gillian s'est toujours insurger contre ce système et le fera toujours. Mais Gillian ne devrait pas non plus cracher dans la soupe car sans ses blocks, les boites qui l'aident à produire ses films n'auraient pas d'argent (Parnassus par exemple ou encore les frères grimm, L'armée des 12 singes...). Gillian n'est pas non plus un réalisateur très "populaire", la majorité de ces films ont été des échecs au cinéma et même à la vente. Il n'est apprécié que par les cinéphiles et quelques inconditionnels. Son film "Brazil" par exemple n'est culte qu'aux yeux des critiques et des cinéphiles ou des analystes. Beaucoup préféreront "Retour vers le futur" datant de la même année.
Si j'étais patron de studio, je préférais investir dans un succès quasiment certain plutôt que sur un réal plutôt mal apprécié. Surtout si tu mets 50 millions de dollar.
Donc ceci explique cela je pense.Gillian a juste les boules qu'on refile plus d'argent pour"The Dark Knight" ou "Transformers" que pour ses films. Et cela depuis "L'armée des 12 singes".
Mais avant cela, il n'avait aucun problème avec ce procédé.
Il n'y a pas de recrudescence de ces blocks, il y a en toujours eu et ce depuis 30 ans maintenant.
Et comme dit plus haut, Hollywood s'est toujours soucié de faire avant tout des films rentables.
N'oublions pas que dans les 50/60 et 70, les studios était dirigé par des banquiers !
Les frères Cohen n'ont pas de grandes difficultés à monter leurs projets car justement depuis "O Brother", ils sont Bankables.
Aronofsky est aussi un réalisateur à risques, une fois son film est un chef d'oeuvre et cartonne (Black Swan, The Wreslter), une autre fois ses films sont des chef d'oeuvre mais se plante au box office (Pi, Requiem for a dream (le film est devenu culte à la vente en VHS et DVD), The Fountain)
Jusqu'à The Fountain Aronofsky était un réal plus apprécié des jurys et des critiques que du public.
Pour Paul Thomas Anderson, aucune idée.
Bien sûr, il y a toujours des exceptions à la règle et tu en trouveras surement, mais en règle générale cela se passe comme citée plus haut dans l'article.
Pour ma part, les studios ne font que répondre à une demande, la demande du public. Donc je crois que ce n'est pas les studios qu'il faut blamer mais ceux qui leurs réclament sans cesse ce genre de produit.
(Indy 4 était la première chose que l'on demandait à Spielberg, une suite à Star Wars aussi, A quand MIB 3 ? A quand Jurassic Park 4 ? Etc...)
Faut pas non oublier que certains réals se débrouillent très bien avec ce système (Znack Snyder, James Cameron, Christopher Nolan, etc...)