Date de sortie : 03 février 2016 · Durée : 122 min · Liste : Film 2016
Impression globale | 7.5 |
Histoire/scénario | 7.0 |
Acteurs | 8.3 |
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Synopsis : Situé dans les coulisses de trois lancements de produits emblématiques et se terminant en 1998 avec le dévoilement de l'iMac, Steve Jobs nous entraîne dans les coulisses de la révolution numérique pour peindre un portrait intime de l'homme brillant à son épicentre.
Réalisateurs : Danny Boyle · Casting : Michael Fassbender, Kate Winslet, Seth Rogen, Katherine Waterston, Jeff Daniels, Michael Stuhlbarg, Makenzie Moss, Sarah Snook, Adam Shapiro, John Ortiz
Beaucoup beaucoup de dialogue et très peu de déplacement dans l'histoire.
Le film est accrocheur à partir du milieu.
C'est tout de même une bonne réalisation. Un script intelligent!
Complètement d'accord avec @neilsberg, on accroche au film qu'à la fin du premier tiers de l'histoire.
Le début est tout de même assez dur il faut s'accrocher car c'est technique et ça va vite, très vite (en VOSTFR du moins)
L'histoire reste très intéressante et le parti pris de n'aborder que 3 période de la vie de Jobs est très bien mis en scène.
Danny Boyle est très bon sur la mise en scène et on sens que sa direction d'acteur n'est pas hasardeuse.
Côté casting Fasbender prouve encore qu'il est un excellant acteur, bien que sur ce film j'en attendait un peut plus.
Kate Winslet est excellente, vraiment. Et les seconds rôles sont très attachants, surtout Seth Rogen qui joue avec justesse, je trouve.
"Steve Jobs" souffre malgré lui de la comparaison avec "the Social network", c'est inévitable. Surement par ce que le scénariste reste le même (Aaron Sorkin qui à également écrit le très bon "le stratège") et que la comparaison entre Apple et Facebook se fait naturellement.
De ce fait on en ressort un poil déçu je trouve, car impossible d'être à la hauteur de "the Social Network, ce qui n'empêche pas que "Steve Jobs" reste un bon film.
Joshua Michael Stern avait dirigé Ashton Kutcher dans le rôle clé, Danny Boyle prend la relève avec Michael Fassbender. Steve Jobs, biopic consacré à l'un des cofondateurs d'Apple Inc. (n'oublions pas Steve Wozniak), se distingue des autres par son approche segmentée. Ainsi, il ne contente pas de retracer linéairement la vie de l'homme, mais axe son développement autour de trois événements majeurs : le lancement du Mac, du NeXt cube et de l'iMac. Et, au-delà de cette simple idée, le spectateur se voit transporté à trois époques différentes, chacune avec ses points forts : la réalisation en 16mm, le plan avec le conseil d'administration sous une pluie battante, les applaudissements finaux. Derrière l'excellent travail qui a été fait du côté du maquillage, Fassbender et Winslet crèvent l'écran. Belles prestations, mise en scène de qualité, scénario puissant : on reste partagé entre le dégoût et l'admiration pour celui qui, à preuve du contraire, révolutionna l'informatique.
Pour écrire une critique intelligente sur Steve Jobs, il est important de savoir de quoi on parle. D’avoir connu un tant soit peu le parcours de cet homme, symbole visionnaire pour certains, enflure sans vergogne pour d’autres. De se rappeler que les idées qu’il avait étaient, quoi qu’on en dise, avant-gardistes, que des choses qu’on ne pouvait même pas concevoir avant ses inventions étaient déjà dans son esprit bouillonnant. Ou encore d’avoir les pieds sur terre, et ne pas plombé Steve Jobs pour ce qu’il était « peut-être », ou l’aduler pour ce qu’il n’était « peut-être » pas.
C’est pourquoi cette critique… ne sera pas intelligente. Le cas Steve Jobs ne nous passionne pas forcément, ce n’est donc pas chez nous que vous aurez une analyse profonde pour démêler le faux du vrai (des libertés ont été prises sur le scénario, tiré de la seule biographie autorisé du bonhomme écrite par Walter Isaacson), ni d’une comparaison tout en finesse entre cette oeuvre de Danny Boyle, et celle de Joshua Michael Stern, Jobs, sorti en 2013, avec Ashton Kutcher dans le rôle principal…
En revanche, on peut vous dire qu’on a pris un malin plaisir à suivre ce personnage emblématique – ou ce bon gros salopard que nous dépeint admirablement le scénariste Aaron Sorkin (The Social Network, la série The Newsroom) -, dans trois moments clés de sa vie professionnelle, à savoir juste avant le lancement de trois produits : le Macintosh (1984), le NeXT (1988) et l’iMac (1998). Saupoudré de flash-backs très courts pour montrer un peu qu’il a commencé dans un garage, avec rien en poche et des idées irréalistes, et patati et patata, ce biopic s’émancipe d’un schéma classique lourdingue pour en faire quelque chose de plus rythmé, tendu tout du long, à grands coups de dialogues cinglants dans des règlements de compte qui épuiserait 100 hommes.
Si les échanges houleux avec John Sculley (Jeff Daniels) ou les empoignades avec Steve Wozniak (Seth Rogen) forment grosso modo la trame du film, c’est la relation qu’entretient Steve Jobs avec sa fille qu’il ne veut pas reconnaître que le fil rouge se construit, mettant plus en avant encore l’homme détestable derrière le génie intouchable, et qui permet d’illustrer l’évolution de Jobs un brin touchante dans ce qui s’avère être, dans le dernier tiers, une reconquête « émotionnelle », en même temps qu’une reconquête « informatique ».
Légèrement tourné à la manière d’un huit-clos théâtrale, Danny Boyle plonge le spectateur dans l’histoire en une fraction de secondes – au risque d’être largué pendant un petit moment quand même – pour rarement relâcher la pression. Le réalisateur reste pourtant très sage (malgré des idées assez folles) mais capte avec minutie les prestations de son casting monumental, Michael Fassbender en tête.
Car certes, la puissance de Steve Jobs réside dans ce que raconte le scénario (enfin, surtout dans ce qu’il représente) et dans le travail précis de Boyle, mais il n’aurait pas la même saveur sans ses comédiens hallucinants. Michael Fassbender, copieusement odieux et grandement charismatique, impressionne aussi bien en gourou tyrannique qu’en paternel rédempteur, et tous ceux qui gravitent autour de lui méritent également une standing-ovation.
Jeff Daniels parvient aisément à montrer le tiraillement de son personnage, entre aimer Jobs comme un fils et détester ce merdeux imbu de sa personne ; Seth Rogen surprend en Steve Wozniak, co-fondateur d’Apple, surtout dans une dernière scène magistrale entre lui et Fassbender s’engueulant devant tout un public ; et Kate Winslet prouve une fois de plus tout son talent dans cette femme patiente et dévouée, pour qui on pourrait avoir un respect infini d’avoir suivi cet homme aussi loin.
POUR LES FLEMMARDS : Tandis que Danny Boyle livre l’oeuvre la plus posée de sa carrière, Aaron Sorkin prend un malin plaisir à dépeindre Steve Jobs en tortionnaire insensible dans ce biopic non-conformiste, aidé par un casting impressionnant, Michael Fassbender en tête.
>> http://lecinedesflemmards.com/2016/03/14/critique-steve-jobs/