Les cinémas français en colère contre Disney concernant la sortie de Strange World

Assez récemment, Disney a décidé d'abandonner l'exploitation de son film d'animation d'action-aventure "" dans les salles obscures françaises.

Le film sera désormais directement proposé sur la plateforme de streaming Disney + en France et cette décision a naturellement bouleversé les salles de cinéma françaises.

La raison pour laquelle Disney a retiré la sortie ? Les réglementations françaises strictes et trop longues en matière de chronologie des médias. Si le film était essentiellement sorti en salles le 23 novembre en France comme prévu, il ne pourrait atterrir chez Disney + que 17 mois plus tard (fin avril 2024) au plus tôt.

Même dans ce cas, il ne serait disponible que pendant cinq mois avant d'être retiré pour être diffusé sur les chaînes gratuites pendant une période exclusive de 14 mois. Le film sera enfin lancé sur Disney + et restera sur la plateforme 36 mois après sa sortie en salles – c'est-à-dire, en novembre 2025.

Pour la comparaison, un film peut être proposé sur des plateformes de streaming et de SVOD 45 jours après sa sortie au cinéma dans la plupart des territoires du monde.

Disney qualifie la réglementation de "lourde" et "anti-consommateur", indiquant que cela ignore comment le comportement des consommateurs "a évolué au cours des dernières années". En outre, la fenêtre prolongée expose l'entreprise "à un risque accru de piratage" selon Disney.

En réaction à la décision, la Fédération nationale du cinéma français (FNCF) a publié une déclaration de protestation, affirmant que cette décision n’était bénéfique pour personne et que cela "porterait gravement atteinte à l'économie des cinémas et du secteur dans son ensemble".

La FNCF affirme que l'a programmation était "instrumentalisée" dans ce domaine et que c'est "totalement inacceptable et terriblement injuste". Ils ont également appelé l'organisme national du cinéma français, le CNC, à organiser une médiation entre les parties prenantes, notamment les salles, les studios, les streamers et les chaînes de télévision françaises.

Une partie du problème réside également dans les lois sur les quotas qui exigent qu'environ un tiers des titres sur un service de streaming soient européens.

Spécialisé en étude du marché, l’entreprise Ampere Analysis récemment révélé que si Netflix et HBO Max se rapprochent de ce quota, Disney+ était loin derrière avec une moyenne d'environ 10 %.

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