Cloud Atlas : premier avis après projection test

Un montage du film "Cloud Atlas" a été projeté à la presse et un premier avis d'un journaliste américain s'est retrouvé sur la toile.

« J'ai vu Cloud Atlas à Pasadena le 17 mai 2012. Je n'ai jamais lu le roman ou entendu parler de l'histoire avant d'assister à la projection. Le film comprend donc 6 histoires différentes, se situant à six époques différentes. Les acteurs principaux (Tom Hanks, Halle Berry, Jim Sturgess, Hugh Grant, Hugo Weaving, Susan Sarandon, Jim Broadbent, Keith David, Zhu Zhu, Doona Bae, et David Gyasi) interprètent des rôles multiples au travers des six histoires. Durant le générique de fin (chose très rarement projeté lors d'une projection test), chacun des acteurs sus nommés, a l'exception de David Gyasi, furent montrés dans chacun de leurs six costumes différents. Dans le cut qu'on nous a montré (qui doit faire dans les trois heures), chaque acteur avait en moyenne quatre rôles différents, avec une présence à l'écran assez importante. Je pense que Tom Hanks et Halle Berry avaient tous deux six rôles importants dans le cut final. La plupart des acteurs avaient soit un rôle du sexe opposé soit d'une autre ethnie à interpréter (mention particulière à Berry qui joue une femme blanche du début du 20ème, à Zhu Zhu qui joue une servante mexicaine et Hugo Weaving dans le rôle de la plus grosse et la plus moche infirmière gériatrique que j'ai jamais vu). La plupart du temps ca marchait du tonnerre. C'est vrai que ça fait un peu bizarre de les voir comme ça à l'écran mais grâce à des maquillages assez hallucinants et une performance d'acteur assez remarquable, on y croit terriblement et la caractérisation passe assez rapidement de drôle à crédible.

Les différentes histoires :
La plus vieille histoire se passe sur un navire aux alentours de 1879 (il y a tellement de détails dans ce film que je n'arrive pas à tout me remémorer, les noms, dates et lieux sont assez durs à assimiler). Jim Sturges est un jeune officier assez riche qui retourne aux Etats-Unis. Tom Hanks interprète son ami/docteur et David Gyasi est un passager clandestin. On a de jolis mouvements de caméra au dessus du navire et de l'action/animation sur le pont qui confèrent une certaine ampleur à l'histoire qui semble sortir tout droit d'un film de Peter Weir.

La seconde histoire se situant dans la chronologie temporelle :
C'est celle avec Ben Whishaw sans le rôle de Robert Frobisher, un jeune et très talentueux compositeur qui se retrouve à aider le plus compositeur de l'époque à mettre ses idées sur papier. A eux deux ils arriveront à mettre sur pied une pièce formidable. Whishaw est impeccable tout comme d'Arcy dans le rôle de son amoureux secret. Ca ressemble beaucoup à un drame d'époque avec une bonne dose de comédie. Broadbent joue quand à lui à merveille le vieux compositeur égocentrique.

Troisième histoire :
1975. Halle Berry est sur le point de partir en croisade contre une centrale nucléaire américaine (elle fait penser à une version fictive de Karen Silkwood). Hugh Grant joue le rôle du directeur de la centrale, Tom Hanks est un indic et Keith David joue le rôle du garde du corps de Berry. L'ambiance 70's est très bien retranscrite.

Quatrième histoire :
2012. Broadbent est au bout du rouleau et à besoin de soutirer quelques sous à son grand frère joué par Hugh Grant qui lui a réussi, tant au niveau financier qu'au niveau... bronzage. C'est de loin la partie la plus marrante du film et vers la fin ça devient un peu plus trash lorsque cette histoire se voit entrecoupé de parties bien moins marrantes. C'est dans cette partie que l'on voit Grant déguisé en infirmière pas très sympa

Cinquième histoire :

2175 Neo Seoul. La ville est une mégapole technologique. Sonmi 451 est une serveuse génétiquement modifié qui se voit confronté aux rouages de la société qui l'entoure. Sturges est le héros façon Neo. J'en dirais pas plus au niveau de l'histoire mais je dirais juste que la représentation de la ville est à couper le souffle et que l'histoire regorge de petites prouesses science fictionnelles. On a droit à des scènes d'action façon Matrix, même si la plupart des CGI n'étaient pas encore finalisés lors de la projection.

La dernière histoire est celle qui occupe le plus le métrage. Elle ouvre et clôture le film. L'histoire se passe en l'an 1187 AC (après la chute, et l'année est pas la bonne je suis désolé) et la société a régressé jusqu’à redevenir à un stade plus primal avec ses petits villages et ses cultes hautement superstitieux. Ils utilisent une version plus archaïque de l'anglais sans sous-titres que j'ai vraiment adoré mais que mon ami a vraiment eu du mal à suivre. Berry joue le rôle de Meronym, une femme qui semble être la résultante d'une hybridation avec des humains plus évolué et qui est venue pour apprendre et explorer.

Le film en lui même est incroyablement ambitieux. Les six histoires sont montés en une seule trame de tel sorte que le rythme n'est jamais défaillant. Les costumes et les maquillages seront sans doute nominés aux oscars tout comme les effets spéciaux tant ils sont subtils et artistiquement au top. Le film est assez loufoque d'une certaine façon. Il faut se faire à l'idée qu'on verra Tom Hanks dans six rôles différents, qu'on verra des histories réalistes cohabiter avec des récits plus futuristes et vous aurez aussi droit à de l'humour auto référentiel sur des choses assez absurdes. De manière générale le public a adoré le film et il y a eu une salve d'applaudissements des plus correctes à la fin. Par contre lorsque tout le monde remplissait sa petite fiche d'opinion, c'était le silence total. Je suis très curieux de voir comment les critiques et le public vont réagir face au film. »

Ces lignes ont été traduites par un internaute du site Madmovies.

"Cloud Atlas", d'Andy et Lana Wachowski et de Tom Tykwer, sortira en salles en décembre 2012.