Le film "Ant-Man et la Guêpe : Quantumania" marque la première, mais certainement pas la dernière, implication du scénariste chevronné de "Rick and Morty", Jeff Loveness, dans l'univers cinématographique. C’est également le premier film qu’il réalise.
Après ce film à succès, Jeff Loveness travaille déjà sur le scénario du prochain volet d’"Avengers", " Avengers: The Kang Dynasty", qui reprendra les fils de l'histoire évoqués dans "Loki", puis relancés dans le nouveau film "Ant-Man", alors que le Kang le Conquérant, le personnage de Jonathan Majors, devient le grand méchant du MCU.
Au cours d’une interview accordée à Variety cette semaine, il a déclaré que Kang n'allait pas nécessairement être "le prochain Thanos" et qu'il y avait beaucoup de personnages qu'ils auraient pu choisir et il appartient au réalisateur Peyton Reed et à Jonathan Majors de choisir ce personnage.
Il ne tarit pas d'éloges sur l’interprète du méchant dans le film : "Jonathan était tellement impliqué et tellement dévoué, c'est l'acteur le plus engagé que j'aie jamais vu".
Le scénariste/ réalisateur poursuit en parlant de ce qui rend Kang unique : "Évidemment, Thanos a prouvé qu'il était un méchant fantastique à l'écran. Mais ce qui plaît chez Kang, je pense, est le fait qu'il n'est pas un extraterrestre violet en CGI venu de l'espace. C'est un être humain et on peut donc voir, à mon avis, le meilleur acteur de sa génération, avec le visage le plus expressif, interpréter ce super-vilain torturé.
Kang est un personnage super compliqué, même dans les bandes dessinées... J'ai trouvé que, oh, non, c'est le charme du personnage. C'est de là qu'est née cette phrase : "Je ne vis pas en ligne droite". C'est une personne non linéaire qui a voyagé si loin à travers le temps et les univers qu'il ne sait pas où il finit, ni où il commence. Il se bat contre lui-même à travers le temps depuis si longtemps que ses autres versions ne savent même pas pourquoi. Vous le rencontrez presque à la fin. C'est plutôt un Napoléon en exil.
J'étais très enthousiaste à l'idée de ne pas en faire un super-méchant de premier ordre, mais de l'introduire dans une sorte de Paradis perdu, de Lucifer déchu, et de l'avoir dans un endroit faible et vulnérable, lui donner cette camaraderie et cette amitié avec Michelle Pfeiffer, puis révéler lentement que, oh non, ce type a un passé que nous ne pouvons pas imaginer."
La scène post-générique du film laisse entendre que des milliers de Kangs attendent dans les coulisses et Jeff Loveness dit que cela fait partie de l'attrait du personnage – il a beau être vaincu, une autre variante revient plus forte que jamais : "Il est souvent vaincu. En fait, la fréquence de ses défaites est presque comique. Ce qui est effrayant, c'est qu'il n'est pas défini par son échec et qu'il peut revenir de plus en plus fort. Ce n'est pas comme si vous pouviez faire exploser le vaisseau-mère, le battre une fois et c'est fini.
Il constitue presque une menace existentielle, et plus vous le combattez, plus il va empirer. C'est un défi post-moderniste amusant et différent pour un film de super-héros, et cela va représenter un défi très compliqué pour eux à l'avenir. Il a été très difficile de battre l'un de ces types. Que va-t-il se passer quand soudain les autres seront conscients de ce que nous faisons ? "
Pour ce qui est de " The Kang Dynasty ", le réalisateur explique qu'ils essaient de "créer de nouvelles formes intéressantes" de Kang. Il qualifie cela à la fois d’histoire de vengeance et un peu d’histoire de découverte de soi, et contrairement à Thanos, ce type est conçu pour être beaucoup plus humain, vulnérable et quelqu'un à civiliser.
Il a également révélé brièvement que Matt Berry, l une légende de la bande dessinée britannique qui s’est illustré dans "What We Do in the Shadows", avait été envisagé pour le rôle joué par Bill Murray dans "Quantumania".
"Ant-Man et la Guêpe : Quantumania" est passe actuellement au cinéma.
